Route Mtsangadjou-Bandamadji : « Les travaux sont exécutés dans les règles de l’art »

Kaled Taiem, chef de mission du bureau d’études tunisien I Conseil d’Afrique, en charge du contrôle des travaux de réhabilitation de la route reliant Mtsangadjou à Bandamadji, a accordé une interview exclusive à notre correspondant à Pidjani.

Avez-vous rencontré des difficultés dans l’accomplissement de votre mission ?

Honnêtement, aucune. Depuis le lancement du chantier jusqu’à aujourd’hui, tout se déroule conformément aux normes et aux règles de l’art. Le travail progresse dans de bonnes conditions, sans accroc.

Pouvez-vous nous en dire plus sur l’état d’avancement du projet ?

Le projet concerne un tronçon de 7 km, entre Mtsangadjou et Bandamadji, réalisé par l’entreprise chinoise CGC, sous notre supervision. Il comprend 27 ouvrages d’art : 26 petits ponts et un grand. À ce jour, tous sont achevés à l’exception d’un dernier encore en cours de construction.

Côté voirie, la couche de fondation est totalement terminée, celle de base est réalisée à 70 %, et nous avons entamé récemment la mise en œuvre de la couche de roulement en enrobé. Il est important de souligner que toutes les étapes sont réalisées dans le respect strict des normes.

Pourquoi certains tronçons, notamment à Pidjani, sont-ils en béton et non en goudron ?

Entre le PK 240 et le PK 680, nous sommes dans une zone sujette aux inondations, ce qui a été identifié lors des études préalables. Le béton a été privilégié sur ce segment pour garantir une meilleure résistance et une plus longue durée de vie de la chaussée. La même approche a été adoptée à Pidjani, en raison de la présence d’un grand pont et d’un trafic dense.

Êtes-vous satisfait de la qualité des matériaux, en particulier du goudron ?

Absolument. L’épaisseur de la couche de roulement dépasse légèrement les 5 cm prévus au contrat, ce qui est très positif. La qualité est également au rendez-vous : les échantillons sont analysés en laboratoire et toutes les caractéristiques techniques sont conformes aux exigences du cahier des charges.

Les ponts construits sont-ils capables de résister aux crues en saison des pluies ?

Oui, tous les ouvrages ont été conçus en tenant compte des réalités topographiques. Lors des études, nous avons cartographié les bassins versants, calculé les surfaces de ruissellement et les volumes d’eau attendus en période de crue. Les ponts ont donc été dimensionnés pour faire face aux conditions climatiques locales.

Qu’en est-il de la portion de route entre Bandamadji et Foumbouni ?

Le contrat en cours couvre uniquement la section Mtsangadjou-Bandamadji. Toutefois, les mêmes entreprises sont pressenties pour poursuivre les travaux jusqu’à Foumbouni. Il ne reste que quelques détails administratifs à finaliser entre le gouvernement comorien, l’entreprise chinoise CGC et le bailleur de fonds avant de lancer la suite du chantier.

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